L’avenir de l’UX writing : à quoi s’attendre en 2024 ?

L’avenir de l’UX writing : à quoi s’attendre en 2024 ?

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L’avenir de l’UX writing : à quoi s’attendre en 2024 ?

L’année 2023 nous a démontré une chose : l’UX writing n’est pas une tendance.

Les équipes produit et design s’emparent progressivement du sujet pour notre plus grand bonheur. L’impact de contenus bien pensés, bien placés et bien écrits n’est plus à prouver (ou presque). La volonté de créer de vraies conversations au sein du produit est bien là. Par conséquent, on constate des changements organisationnels et il n’est pas rare de voir les équipes renforcées par un·e ou deux UX writers — freelances ou salarié·es.

Avant de parler prévisions pour 2024, rappelons que :

  • La cohérence est un enjeu majeur au sein des produits digitaux, notamment lorsque ceux-ci et/ou les équipes scalent. Il devient alors essentiel de construire des documents de référence pour aligner tout le monde et concevoir plus efficacement des interfaces de qualité.
  • L’aspect conversationnel et la personnalisation restent des éléments différenciants et un gros levier pour l’UX writing dans l’amélioration de l’expérience utilisateur.
  • L’accessibilité et l’inclusion sont un enjeu important dans la conception. La place des contenus joue un premier rôle fondamental pour rendre les informations plus accessibles. L’utilisation du langage épicène et l’attention portée au choix des mots prennent aussi de plus en plus de place dans les discussions. Pourvu que ça dure ! 🤞

Passons enfin au croustillant : à quelles évolutions peut-on s’attendre pour le design digital et notamment l’UX writing en 2024 ?

On vous le donne en mille : LE sujet de l’année 2024 sera bien évidemment l’IA.

L’IA & l’UX writing, ça matche ? 🤖

L’intelligence artificielle est un formidable terrain de jeu et une véritable opportunité pour la conception des interfaces utilisables.

L’IA est un outil très utile pour :

  • booster la recherche, analyser les données et comportements des utilisateurs et utilisatrices,
  • gérer plus efficacement ses projets de manière collaborative
  • et bien sûr, recommander des contenus écrits, un sujet qui nous intéresse particulièrement.

L’IA génère une bonne base sur laquelle des non aficionados de l’écrit peuvent s’appuyer.

Mais :

1) C’est une base. À laquelle il faut rajouter l’humain, la chaleur, la voix, la conversation.

2) Encore faut-il maîtriser l’exercice exigeant de réalisation des prompts.

Les grands gagnants seront probablement celles et ceux qui sauront élaborer les meilleurs prompts. Et celles et ceux qui sauront s’approprier la base et y ajouter un peu de leur magie (a.k.a la personnalisation, l’utilité, la voix).

Il faut s'attendre à ce que les UX writers (comme d’autres rédacteurs ou rédactrices de contenus) intègrent les technologies d'IA dans leurs méthodes de travail.

Aussi, d’autres questions se posent : quid des similitudes entre les contenus de différentes interfaces ? De la transparence envers les clients pour les freelances ? Des processus de travail en entreprise ?

Mais, il n’y en aura pas que pour l’IA en 2024 ! Loin de là. Voici les autres sujets qui risquent d’être chauds chauds chauds 👇

Les communautés UX writing & content design, de l’amour en veux-tu en voilà 💜

Depuis 2-3 ans, on voit émerger des communautés un peu partout dans le monde, regroupant des profils très variés qui s’intéressent de près ou de loin à l’UX writing. On voit les conversations évoluer, avec le terme « UX writing » ici et là — le genre qui nous réchauffe le cœur.

Preuve que la mayonnaise prend et que tout le monde veut participer.

En 2024, on parie avec confiance sur la croissance de ces échanges virtuels mais aussi IRL. On n’a pas fini de parler de content design !

D’ailleurs, vous ne le savez peut-être pas, mais Lorem aussi a sa communauté, réservée aux alumnis de la formation Ipsum 1 et aux personnes qui ont bénéficié de notre accompagnement 😍

Les KPIs de l’UX writing, parce qu’on aime aussi les chiffres 📈

L’UX writing a pour but d’améliorer l’expérience utilisateur. Ok, nous savons comment faire. Mais il est parfois difficile de savoir quel est l’impact réel de l’optimisation des contenus sur la qualité de l’expérience, ou encore l’apport de valeur pour le business.

En 2024, il faut vraiment s’atteler à définir les bonnes métriques (ou KPIs dans le jargon), spécifiques à l’UX writing, soit :

  • La compréhension — les utilisateurs font-ils des erreurs ?
  • Le choix des mots — sont-ils ceux que les utilisatrices utilisent ? Par défaut ou par adoption ? Ou ces utilisatrices désignent-elles les objets par d’autres mots ?
  • La facilité d’utilisation et le passage à l’action — comment les mots permettent de fluidifier la navigation et d’engager les utilisateurs et utilisatrices ?

Donc 1) définir un ensemble de métriques valide pour l’UX writing (un modèle) et 2) fixer des objectifs à atteindre par métrique pour les mesurer efficacement (la méthode).

On le sait bien, on court toujours tous et toutes après le temps. Mais prendre le temps de définir une méthode de mesure et vérifier ces indicateurs à la fin du projet, c’est la meilleure façon de s’améliorer ET de démontrer la valeur des mots.

Le content design system, le graal de la cohérence 🔥

La difficulté souvent évoquée dans les équipes : comment faire pour garantir la cohérence dans son interface digitale ? Et au-delà : avec le site Internet, les réseaux sociaux, la newsletter, le support client, etc. ? Comment parler de la même manière, utiliser les mêmes mots, utiliser les mêmes formulations ?

« On a besoin de poser des bases saines », « on a besoin de règles ».

Un tone of voice, ça parle tout de suite. Pour avoir une identité bien marquée, se démarquer aussi, parler avec les clients et clientes (et non pas leur parler), s’adapter aux émotions et au contexte d’utilisation.

Un glossaire, ça parle aussi. Enfin une référence pour utiliser les mêmes mots, s’aligner sur leur définition et sur leur usage.

Mais allons plus loin : le content design system. Des guidelines par composant, par type de d’interactions sur les différentes interfaces, selon le contexte. Ça évite les débats et ça prévient le « j’aime, j’aime pas ». Ça permet de gagner en confiance sur ses écrits.

La plupart des équipes se sont déjà dotées d’un design system. Il est temps de s’atteler au content system qui va de pair.

On est sûres qu’en 2024, le content design system va attirer les foules 👏

La localisation, parce qu’il n’y a pas que le français dans la vie 🏁

Si l’UX writing est parfois la 3ème roue du carrosse (après l’UX et l’UI), la localisation elle, c’est un peu la 5ème. Celle qu’on met encore trop de côté. Pourtant, combien d’entreprises commercialisent un produit dans d’autres marchés que celui de la France ? Nous n’avons pas les statistiques, mais ça doit sûrement peser lourd quand il s’agit de produits digitaux.

En tant que designers, notre job c’est de créer une expérience utile et utilisable, de concevoir une expérience de qualité. Mais cette qualité doit aussi être irréprochable dans chaque marché.

Exit la traduction, place à la localisation, qui prend en compte les aspects culturels d’un marché et aussi d’autres aspects tels que le SEO et bien sûr l’UX. Utilité, clarté, concision et conversation s’appliquent aussi aux autres marchés que celui d’origine.

L’implication de l’UX writing dans les voice user interfaces, pour parler AVEC les utilisateur·trices 💬

Si vous avez déjà lu quelques articles sur les ‘tendances’ 2024 dans le domaine du design, alors vous savez probablement que l’une des tendances phares, ce sont les voice user interfaces.

Les évolutions technologiques vont bon train pour permettre d’utiliser des produits par la commande vocale. Il ne s’agit plus d’interagir avec un écran par le clic, mais bien d’interagir avec un produit par la voix — et vice-versa. Alors, dans ce cas, a-t-on besoin de microcopies ? A-t-on besoin de se prendre la tête pour faire des textes clairs et concis ? A-t-on besoin d’embaucher des rédacteurs et UX writers ?

Attendez, pas si vite sur les conclusions !

Côté produit, comment comprendre les questions posées par les utilisateurs et utilisatrices ? Comment leur demander de préciser leurs questions ? Comment donner une réponse adaptée ?

La réponse, ici, à ces 3 questions, tient en 2 mots : scénario et écriture.

Derrière chaque conversation, il y a de l’écriture. Derrière une machine, il y a du texte, pour dicter les bonnes questions et les bonnes réponses selon des scénarios d’utilisation.

Et derrière ce texte, des voice user interface writers ? 😄

Les outils collaboratifs et d’aide à la rédaction — la productivité en somme 🙇‍♀️

Slack, Notion, Figma, Figjam, Miro, Google suite, Canva, Grammarly, et bien d’autres… sont nos outils chouchous pour gérer différents projets en équipe et pour nous aider à écrire toujours mieux.

Ces dernières années, les outils collaboratifs se sont multipliés, l’un cherchant à dépasser l’autre pour aider au mieux les entreprises à travailler plus efficacement. Et petit à petit, les outils d’aide à la rédaction font leur nid. ChatGPT, oui. Mais aussi des plug-ins qui sont les bienvenus sur Figma. D’ailleurs, Frontitude a annoncé la semaine dernière le lancement de son Assistant en UX Writing, directement dans Figma.

Ce n’est que le début… Mais attention à l’objet trop brillant. Pensez d’abord au besoin, avant de choisir l’outil qui y répond. Sinon, l’outil magique peut devenir une perte de temps et d’argent.

Le legal design, le dernier-né 🏛️

Il n’est pas si nouveau que ça. Ça fait déjà 7-8 ans que les pays nordiques se sont emparés de ce sujet (pour preuve le Legal Design summit en Finlande en septembre). Et certaines agences françaises en ont fait leur cheval de bataille 💪

C’est qu’il y a du taf :

  • Une réglementation et législation françaises qui mériteraient déjà d’être plus claires (mais on n’en est pas là) — qu’il revient aux équipes juridiques des entreprises d’appliquer et de faire comprendre à leurs collègues.
  • Côté interfaces, les textes légaux sont légion : définitions de mots jargonneux, mentions légales par-ci par-là, conditions générales de vente, contrats, etc. En tête : la FinTech et la HealthTech, bien encadrées par la loi.

Le combo gagnant : legal x design. C’est-à-dire embarquer les équipes juridiques dans la conception des interfaces, rendre vraiment acteurs les utilisateurs et utilisatrices de leurs droits et obligations, et vulgariser les textes légaux — parce que oui, c’est possible de simplifier.

→ Selon vous, quelles autres évolutions en UX design ou UX writing peuvent être attendues en 2024 ?